Peut-on redoser les champignons ?

Vous vous préparez à un voyage guidé à la psilocybine. Vous avez fait vos recherches, vous avez fixé vos intentions et vous vous sentez prêt. Mais il y a une question qui revient souvent, surtout pour les novices : « Et si la dose n’est pas assez forte ? Puis-je en reprendre un peu plus tard ? »

En tant que coach qui accompagne les gens dans ces expériences profondes, c’est une question que j’entends souvent. La réponse courte est oui, vous pouvez redoser (ou « recharger ») la psilocybine, mais le choix du moment est absolument essentiel. Si vous vous y prenez bien, vous pourrez prolonger ou approfondir votre voyage en douceur. Si vous vous trompez, vous risquez de gaspiller vos précieux champignons ou truffes.

Décortiquons le quoi, le quand et le pourquoi du redosage, afin que vous puissiez aborder votre séance en toute confiance et en toute clarté.

La fenêtre d’or pour le redosage : 60 à 90 minutes

Les autres temps : Trop tôt ou trop tard ?

Dans les 30 premières minutes : Faire l’appoint si tôt n’est pas vraiment une « redose » au sens traditionnel du terme. Il s’agit simplement d’une partie de votre dose initiale. Certains guides le font intentionnellement, en donnant une dose de départ, puis le reste un peu plus tard, une fois qu’ils ont vu comment la personne se sentait pendant la montée. Cela fonctionne parfaitement, mais il s’agit plus d’une dose fractionnée que d’un booster à mi-parcours.

Après 2 heures (après le pic) : C’est ici que vous entrez dans le pays des rendements décroissants. Une fois que vous avez dépassé le pic et que vous êtes sur la pente douce de la descente, votre cerveau a déjà commencé à construire une tolérance forte et immédiate. Il a en quelque sorte placé un panneau « Ne pas déranger » sur ses récepteurs de sérotonine.

Prendre plus de truffes à ce stade, c’est un peu comme poursuivre une vague qui est déjà passée. En général, cela ne ramènera pas le pic et vous ne « remonterez » pas à la même hauteur. Au mieux, cela peut prolonger légèrement la douce rémanence. Au pire, c’est un gaspillage de truffes et cela peut parfois entraîner une certaine fatigue mentale.

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Nos conseils en tant que coachs : Planifiez votre voyage de manière réfléchie

Bien que le redosage soit un outil utile à avoir dans sa poche, notre objectif, en tant que facilitateurs, est de vous aider à trouver la bonne dose initiale afin qu’un complément ne soit pas nécessaire. C’est un point sur lequel nous passons beaucoup de temps lors de nos sessions de préparation avec les clients, en prenant soigneusement en compte votre niveau d’expérience, votre sensibilité et vos intentions.

La meilleure approche consiste à faire confiance au processus.

  1. Commencez par une dose réfléchie. Il est souvent préférable d’avoir une expérience un peu plus légère mais complète que de se mettre dans un état d’esprit où l’on se demande constamment si c’est suffisant.
  2. Si une redose vous semble appropriée, visez une période de 60 à 90 minutes.
  3. Soyez à l’écoute de votre corps et de votre esprit. Si vous vous sentez déjà anxieux ou dépassé, en rajouter n’est pas la solution. Si vous vous sentez clair et stable et que vous souhaitez aller plus loin, un rappel précoce peut être une manière douce de le faire.
  4. Profitez de la période d’intégration. Accordez-vous au moins une semaine ou deux entre deux voyages. Le véritable travail se fait souvent dans les jours et les semaines qui suivent la séance, lorsque vous intégrez les connaissances acquises dans votre vie.

J’espère que ce guide vous aidera à y voir plus clair. Connaître les mécanismes peut vous aider à vous détendre et à vous abandonner à l’expérience, quelle qu’elle soit.